CHADRAT

ET

Ses Fontaines et Lavoirs

Chadrat possède actuellement neuf fontaines et deux lavoirs équitablement répartis dans le village. La plus ancienne, située au centre du village, comporte un lavoir et un bac rond. Alimentée par deux sources très proches l’une de l’autre venant de la Montagne de la Serre,captées (pensons-nous) peut-être à l’époque gallo-romaine. Leur eau servait il n’y a pas si longtemps encore aussi bien à l’alimentation qu’à faire abreuver les troupeaux qui revenaient du pré le soir venu. Elles sont loin les semaines saintes quand les lavandières venaient laver leur linge, aujourd’hui la fée électricité est arrivée et a confisqué tous les battoirs.

Les neuf fontaines, plus récentes, alimentées par deux sources captées en haut du village ont été érigées en 1904 par besoin, le débit d’eau de la plus ancienne étant trop variable ne suffisant plus pour tout le village malgré les puits personnels de certaines propriétés. Débitant toute l’année une eau claire et limpide, elles rafraîchissent souvent les courageux cyclistes qui osent grimper la difficile côte de Chadrat. Ces fontaines, dont le centenaire a été dignement célébré le 19 septembre 2004, déversent chaque année 50 millions de litres d’eau claire dont une partie s’écoule dans le ruisseau du Taut qui traverse le village. 

   

Une dixième fontaine en pierres de basalte collectées sur la Montagne de la Serre fût inaugurée pour fêter dignement le centenaire des sept fontaines qu jalonnent les rues pentues de Chadrat. Installée sur la place Pignol du village, elle mêle maintenant son murmure à celui de ses sœurs centenaires.

 

 

 

 


Ses Cabanes

ARKOSE, par ses recherches sur le terrain, a pu constater une densité importante  de constructions dites en « pierres sèches ». Murets de soutènement  des pailhas, cabanes en arkose et courtas en basalte restent les vestiges de traditions vigneronnes, agricoles et d’élevage. Les nombreuses petites parcelles entourées d’imposants murets recensés avaient quelquefois une cabane ou courtas incluse dans celui-ci, abri passager des bergers et des vignerons les jours de pluie. Les petites courtas de la Montagne de la Serre sont discrètes, mais bâties avec intelligence et convivialité à l’ouest de la parcelle; dans leur habitacle exigu, il y a souvent quelques pierres pour s’asseoir et quelques niches pour poser la musette, et l’entrée de ces courtas regarde très souvent l’est afin que les bergers abrités de la pluie soient également protégés des vents d’ouest.

             

Ces constructions très économiques étaient vraisemblablement l’œuvre des propriétaires de la parcelle qui utilisaient les pierres de proximité. Les épierrements intensifs résultaient d’une volonté d’occupation maximale du terrain. Les cabanes des « Côtes » et de "Longevette", lieux-dits parcellaires du territoire de Chadrat ont été construites en « arkose » par les propriétaires et témoignent du passé vigneron très important des côtes de Chadrat.

             

 Plus de 80 cabanes ou courtas en nombre sensiblement équivalent ont été recensées sur le territoire par les membres de l’association Arkose, dont les ¾ sont effondrées, n’étant plus restaurées et entretenues par les propriétaires qui n’exploitent plus les parcelles ou n’en n’ayant plus l’utilité. C’est pour cela que l’association s’est  investie dans la reconstruction avec le respect de l’authenticité de plusieurs cabanes en arkose afin que promeneurs et marcheurs puissent apprécier leur architecture et la somme de travail demandé pour leur construction. La préservation de quelques cabanes ou courtas doit être un témoignage représentatif de leur époque de construction afin que leur souvenir n’apparaisse seulement plus que dans les livres.

 

Son Eglise

Erigée sur l’emplacement d’une petite chapelle du XIIème siècle, la petite église, après maintes restaurations et agrandissements sert toujours aux rares offices célébrés par le prêtre de la paroisse et à quelques cérémonies de baptêmes et enterrements. REGEM REGUM ADOREMUS SANTA MARIA était l’inscription figurant sur une des deux cloches qui attestait que l’église était dédiée à la Vierge Marie. Un clocher à solide structure en bois de châtaigner abrite les deux cloches dont la plus lourde (500kg environ) sur laquelle figure l’inscription fût fondue à Villefranche dans l’Aveyron et baptisée en 1861. La plus légère (200kg) est plus ancienne sans que l’on sache son âge et fût raccommodée en 1818. Une troisième, fixée à l’extérieur du clocher, destinée au tocsin avait sonné la déclaration de guerre en 1914 et sans doute aussi la fin du conflit en 1918. Celle-ci, disparue après cette guerre, avertissait les paysans dans les champs en cas de grêle ou d’orage. Disparue aussi, la cloche du campanile de la chapelle primitive qui sonnée à toute volée éloignait les orages. Une horloge installée en 1856 (?) et modernisée électriquement en décembre 1982, sonne toujours les heures, rappelant un passé pas si lointain où les paysans répondaient à son appel le soir venu et rentraient des champs.

           

 

Sa Chapelle Sainte-Anne

Non loin de là passait une ancienne voie gallo-romaine permettant de rejoindre Saint-Nectaire (ville d’eau) depuis Clermont via Chanonat et la Montagne de la Serre. Une grande borne signalait cette direction. Son appellation évolua après les croisades et devint La borne Sainte-Anne. Au fil du temps, un petit édifice fut construit et pris une co-notation religieuse. Il fut appelé : la bonne Sainte Anne. La chapelle Sainte-Anne, rénovée en 1993 sert principalement de repère aux nombreux marcheurs qui arpentent les chemins. Actuellement un office religieux est célébré chaque année lors de la fête de cette sainte.

 

Ses Croix

Les marcheurs ont pu aussi remarquer à quelques carrefours de chemins des croix, celles-ci comme dans beaucoup de villages français étaient des croix de rogations. Curé en tête, les processions traversaient le territoire le jour de l’ascension pour bénir champs, prés et vignes  afin de les protéger des calamités climatiques qui pouvaient survenir. Ces croix, certainement très anciennes, étaient nombreuses sur le parcours et disposées à des points stratégiques au bord des chemins. Quelques unes en fer on résisté au temps, les autres, souvent en bois, ont disparu au fil des années, sans entretien, les processions n’ayant plus lieu. Arkose a en 2019, restauré une croix, celle que l'on appelle "croix de Gachet ou Razeix" suivant l'endroit ou elle se trouve, car cette croix très abcienne, a été déplacée et bousculée certainement plusieurs fois par les engins agricoles. Elle avait subi les outrages du temps et avait été oubliée des pélerins. Redressage, réfection et remise en place des fleurons avant la réfection du socle et l'installation à l'endroit voulu après avis des exploitants agricoles voisins du secteur. 

                               borlhe             chagourdat             gachet

 
 

Ses richesses naturelles

Arkose & Stromatolithes

 

Il y a plus de 25 millions d’années, l’emplacement de Chadrat n’était en fait qu’un grand lac peu profond, dans lequel s’est développé ces structures calcaires. Lors des montées du niveau de l’eau, les stromatolithes ont encroûté les végétaux terrestres. Il arrive que l’on retrouve dans les murs en pierre sèche ou les maisons de Chadrat des moulages de tronc d’arbustes, réalisés grâce à l’activité encroûtantes des cyanobactéries, lors de la montée des eaux du lac.

 L'ARKOSE, et les stromatolithes, roches calcaires blondes qui peuvent être parfois très dures et résistantes ont servi à édifier quelques églises romanes d'Auvergne, avec comme exemple celle de Saint-Saturnin, mais surtout pratiquement toutes les maisons du village ce qui leur donne cette surprenante luminosité.

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Faune et Flore

  On connaît surtout la Serre pour le site d'observation de la LPO, qui fût en activité de 1986 à 2003. Ce site idéalement placé  a permis l'observation de centaines de milliers d'oiseaux par an, au printemps circaètes, buses, milans, faucons ...,en été cigognes, milans, bondrée...., en automne balbuzards, milans, grues et pigeons dont le nombre a été évalué à 145000 en 1998. Si le plateau est riche en espèces ornithologiques, il l'est également par sa diversité de variétés d'orchidées, orchis pourpre, orchis bouc, orchis abeille, céphalanthères à longues feuilles ... peuplent ce plateau basaltique et les rares prés qui l'occupent.

En 2017, huit espèces d'orchidées ou orchis ont été répertoriées sur notre territoire par un membre d'Arkose également adhérent à la SFOA (Société Française d'Orchidophilie d'Auvergne et auquelles sont venues s'ajouter trois espèces supplémentaires en 2018. 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

                         araignée

                         spiranthe

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